Écrivain, peintre, metteur en scène

Écrit dans l’air. Gelabert danse Novarina.

les 8, 9 et 10 juillet 2016 à Barcelone. Au Teatre Lliure —Sala Fabia ? Puigserver, dans le cadre du Grec 2016, Festival de Barcelone.

Conception | Cesc Gelabert, Valère Novarina, Moisès Maicas
Textes | Valère Novarina
Traduction | Anna Soler Horta, Sabine Dufrenoy
Chorégraphe et interprète | Cesc Gelabert
Mise en scène | Moisès Maicas
Musique originale | Borja Ramos
Costumes | Lydia Azzopardi
Sculptures et structures | Toni Giro
Lumière | Conxita Pons

Écrit dans l’air jaillit de la rencontre de deux grands créateurs : le chorégraphe et danseur Cesc Gelabert et l’écrivain, peintre et metteur en scène Valère Novarina. Cette rencontre insolite, rendue possible par le metteur en scène Moisès Maicas, est alimentée par la lecture attentive de plusieurs textes novariniens, axés sur la figure de l’interprète, notamment celle de Lettre aux acteurs (1989), Pour Louis de Funès (1989), Lumières du corps (2006), L’Envers de l’esprit (2009) et La Quatrième personne du singulier (2012).
L’union du monde mystique de Gelabert, qui, toujours, danse plein de mots, et de l’univers philosophique de Novarina débouche sur une sorte de processus alchimique où le danseur danse les mots et l’écrivain écrit le mouvement. Le torrent de mots de Novarina et certains des concepts qui sous-tendent son œuvre (trou, vide, vague, chair, esprit...) produisent la combustion nécessaire qui génère la danse de Gelabert.
La dimension plastique du Novarina peintre et dessinateur accueille par ailleurs la proposition chorégraphique de Gelabert et sert de cadre à la confluence de deux artistes en pleine maturité créative.
Gelabert, tout comme Novarina, l’un en tant que chorégraphe et danseur, l’autre en tant qu’écrivain et metteur en scène, demandent aux interprètes de passer sur leur cadavre avant d’entrer en scène. Dans un acte de disparition, ces deux créateurs se rencontrent sur scène et établissent un dialogue qui frôle les limites de l’art et pointe vers l’essence du mouvement, du mot et de la pensée. Comme le dit Cesc Gelabert, il s’agit « de danser sans aller à la limite des tendons et de suspendre le mouvement avec les fils de la conscience ».